Exposition Pagès :
« Pour voir : prière de verser des arts »
Du vendredi 6 avril au dimanche 1er juillet 2018
Raymond Pagès : artiste inclassable, graphiste, poète, peintre, jongleur de mots et de matière, à l’humour parfois grinçant.
Il est né le 5 avril 1923. Très jeune il se passionne pour la peinture et le jazz, il rencontre Boris Vian avec lequel il entretient une relation amicale. Il peint, il écrit aussi. Poète, il devient un « touche à tout » de génie, gourmand de tout ce qui est musique, couleurs, rythme.
L’encyclopédie Bénézit dit de lui « … de 1945 à 1950 environ, il figura dans des expositions de groupes diverses, se faisant remarquer pour la concision elliptique de ses propositions plastiques, aux limites de l’abstraction alors peu rependue dans l’école de Paris de l’immédiat après-guerre, et qui pouvait faire présager les premières œuvres de Messagier. A partir de 1951, il consacra la plus grande partie de son activité à la publicité graphique, tout en continuant sa production personnelle. »
Une production créative, en constant renouvellement de forme, de sujet, d’interrogation, passant de sujets tout à fait sérieux (Les points de méditation, les « arbreuses », les calligraphies abstraites …) à d’autres remplis d’humour (« le manifeste de la peinture au mètre linéaire », « la petite peinture de nuit », « Les maîtres à penser » …).
En 1971, la notoriété arrive avec la création de la série des 16 affiches d’AIR FRANCE qui fait suite à celle du peintre Georges MATHIEU en 1968. Il entretiendra avec ce dernier une relation suivie et de respect mutuel, bien que leurs démarches artistiques soient diamétralement opposées. Seize « œuvres d’art » qui vont révolutionner le monde de l’art graphique et de l’affiche par leur originalité.
Présentées au Musée des Arts Décoratifs de Paris lors de l’inauguration officielle de leur sortie, ces affiches seront exposées dans le monde entier plusieurs années durant.
Raymond PAGES nous offre une vision poétique des pays « survolés » et utilise des techniques novatrices étonnantes telle l’affiche de l’Italie entièrement blanche, seul exemple d’affiche qui ne vit que par son relief sans aucune impression.
Son œuvre sera couronnée par de nombreux prix (« Sirène d’or » à Milan en 1975 « Grand prix de l’affiche » Paris en 1980).